L’insostenibile «pesantezza» della saggezza. A proposito del baros/embaros di Munichia o sul sapere sacerdotale dell’uomo dotato di nous e phronesis

VISCARDI G
2014

2014
La communication se développe autour de la figure de Baros/ Embaros, bien connu par la récit mythique qui est à l’origine du mot proverbial « je suis embaros » (<ἔμβαρός εἰμι>· νουνεχής, φρόνιμος) tout en se reliant à l’institution du sacerdoce héréditaire à vie pour un genos spécifique et à l’introduction du sacrifice sanglant (de la chèvre) dans le culte d’Artémis à Mounychie/ Pirée. Il s’agit de réfléchir sur la nature du savoir sacerdotal d’Embaros, l’héros civilisateur et le médiateur culturel connu dans la tradition paremiographique comme celui qui « agit habilement (σοφίζεσθαι) par rapport à un vœu fait »: Embaros libère la communauté de la contamination (du miasme) et impose la norme de l’agir correctement du point de vue religieux, ce qui se lie immanquablement ainsi à la fondation d’une pratique rituelle. Ce type de savoir, qui passe par l’expérience de la mise à mort rituelle, semble renvoyer à une connaissance d’origine thessalique qui a sa plus proche référence dans le modèle du sophistes ek Thettalias. Il renvoie aussi à un savoir semblable à celui des fils d’Asclépios, bien connus par les Anciens comme les « deux bons guérisseurs », tout en se trouvant reflété dans le hiereus kathartes de Mounychie, le « sage et sensé », qui apparaît doué lui-même d’une habilité technique comme les sophistai, « experts de la techne mantike » (Hérodote, II, 49). Il semblerait possible ainsi de repérer dans la figure du prêtre purificateur de Mounychie la souche mythique d’une lignée sacerdotale qui a sa plus proche référence dans les antique prêtres itinérants, sages et voyants de provenance orientale. L’étymologie grecque du nom Baros (voir le mot neutre τὸ βάρος, « lourdeur ») est liée à celle de l’adjectif barus, qui correspond lui-même au sanscrit gurus, « grave, sérieux » (radical indoeuropéen commun *gʷer-, « lourd », qui donne aussi le latin gravis). Il me semble donc légitime de penser à embaros comme le « lourd ou influent » (dans le sens littéral du terme), ou bien le « sage et avisé » (dans l’étymologie proverbiale); plus qu’un nom propre, baros/ embaros devait indiquer, en origine, le titre vénérable assumé par le ministre du culte au moment de la prise en charge de l’exercice du service sacré rendu à la déesse, comme dans le cas des eumolpoi d’Éleusis ou des megabuxoi/ megabuzoi d’Éphèse.
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Utilizza questo identificativo per citare o creare un link a questo documento: https://hdl.handle.net/11386/4711151
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